Trois-mâts
"La Boudeuse"
Trois-mâts
"La Boudeuse"
A la redécouverte des peuples de l'eau
Tour du monde, 2004-2007
A bord du trois-mâts d'aventure "La Boudeuse", Patrice Franceschi et son équipage sont partis pour un tour du monde de trois années, dans une campagne d'expéditions à la redécouverte des peuples de l'eau, vivant dans des îles perdues, le long de côtés isolées, ou au bord de fleuves lointains.
Au delà d'une simple aventure, ce projet visait à trouver, derrière les différences immédiates perceptibles, les ressemblances entre les peuples, en prolongement de l'esprit de Bougainville.
Pour partager ces expériences avec le plus grand nombre, en plus de la série de films, un programme jeunesse fut également mis en place, sous l'égide de l'Unesco. Des jeunes, issus de concours mis en place par l'intermédiaire de mairies, de départements ou de régions, ont embarqué pour quelques semaines afin de vivre l'aventure aux côtés de l'équipage. En tout, ce sont ainsi quatre-vint quatre personnes qui se sont succédés à bord pour faire vivre ce magnifique projet.
Résumés des expéditions :
Première expédition : On les appelle Yuhup
Pour la première expédition du tour du monde, Patrice Franceschi et son équipage sont partis au fin fond de l'Amérique du Sud, en Colombie, où vivent les Yuhups, derniers survivants d'Indiens autrefois nomades, l'une des tribus parmi les plus énigmatiques de l'Amazonie. Peuple pacifique, les Yuhups (" hommes" dans leur langage) étaient de très courageux chasseurs. Ils étaient craints et respectés par toutes les autres tribus de l'Amazonie, car ils étaient les seuls à connaître les secrets des poisons, et notamment la recette du célèbre curare.
Deuxième expédition : À l'ombre des géants
Pour la deuxième expédition de leur campagne autour du monde à la découverte des peuples de l’eau, « La Boudeuse » et son équipage ont mis le cap sur une terre qui depuis sa découverte n’a cessée d’enflammer l’imaginaire occidental : l’île de Pâques. Perdue tout au bout du Pacifique sud, elle est aussi l’une des îles les plus isolées du globe. Ce qui les a entraîné vers elle, ce n’était pas le mythe de son antique civilisation auréolée de mystères. C’était au contraire ce qu’il y a derrière ce mythe et dont on ne parle presque jamais : les hommes de l’île de Pâques. Qui sont-ils exactement ?
Patrice Franceschi et son équipage sont partis pour répondre à cette seule question.
Troisième expédition : Ces hommes du Paradis
« La Boudeuse » et son équipage ont sillonné six mois durant l'océan Pacifique sur des milliers de kilomètres pour interroger un mythe, celui né de la découverte de Tahiti par Bougainville au 18ème siècle : le « mythe des mers du sud ». Surgit de l’idée étrange pour l’époque que le bonheur pouvait exister sur terre, il situait le paradis dans les îles de ces mers lointaines, de l’autre côté de la mappemonde, là où tout semblait plus beau et meilleur qu’ailleurs. Mais paradis pour qui ? Pour les Européens qui ne faisaient que passer dans ces îles ou pour les Polynésiens qui y vivaient depuis toujours ? Et qu’est devenu ce mythe aujourd’hui ? Pour tenter de le découvrir, Patrice Franceschi et son équipage ont partagé la vie des habitants des îles les plus isolées pour leur poser toujours les deux mêmes questions : votre île vous est-elle un paradis ? Voudriez-vous vivre ailleurs ? Et se posant à eux-mêmes la seule interrogation qui vaille dans un tel voyage : le paradis se trouve-t-il ici ?
Quatrième expédition : Ceux de Fatu Hiva
La quatrième expédition s'est déroulée sur Fatu Hiva, l’île la plus isolée de l’archipel des Marquises en Polynésie française. Pour beaucoup, les Marquises, ce sont Paul Gauguin ou Jacques Brel qui n’ont cessé de les chanter. Pour Patrice Franceschi et son équipage, c'étaient d’abord des questions sur les hommes qui les habitent : que peut bien être leur vie, que sont leurs rêves, que sera leur avenir.
Cinquième expédition : Au pays des Saa
Sur l'île de Pentecôte, dans l'archipel mélanésien de Vanuatu, vivent encore quelques petites communautés traditionnelles, simplement vêtues d'un étui pénien pour les hommes et d'une jupe en feuilles de bananiers pour les femmes. Il y persiste une tradition ancestrale : le saut du Gaul, rite initiatique pour passer à l'âge adulte. Entre eux, ils s'appellent les Saa.
C'est dans l'un de leurs villages, Ratap, que l'équipage de "La Boudeuse" a mené sa cinquième expédition.
Sixième expédition : Les bâtisseurs de la mer
Dans les îles Célèbes, en Indonésie, l'équipage de "La Boudeuse" est partis à la rencontre des grands charpentiers et navigateurs du peuple Bugis, partageant leur vie et participant à la construction de leurs navires traditionnels, les "pinisis". Et dans la tradition de l'échange chère à l'esprit de "La Boudeuse", l'équipage a accompagné une pinisi en mer de Java pour une longue navigation côte à côte à travers les îles de la Sonde.
Septième expédition : L'archipel des Jarangas
Au coeur des îles de la Sonde, un archipel en arc de cercle entre Java et la Nouvelle Guinée, "La Boudeuse" a sillonné les hauts fonds du détroit de Komodo piqué de trois îles - Misa, Batu et Kanawa.
Cette région est l'un des points d'ancrage des Badjaos, les "Gitans de la mer", peuple de pêcheurs dont la vie s'organise autour de cahutes sur pilotis et à bord d'embarcations à balancier séculaires, les Jarangas.
Les pêcheurs et l'équipage de "La Boudeuse" ont mêlé leurs modes de vie et partagé leurs expériences. Pêches de nuit, à la lueur des lanternes, journées de pêche aux perles sauvages et, pour les femmes, de pêche aux concombres de mer ; reconstruction d'une cahute balayée par les vents... tout a été prétexte à redonner leur sens aux mots de partage et de solidarité, au-delà des différences.
Huitième expédition : Les fils de Sindbad
5 000 milles de navigation dans la mousson ont conduit "La Boudeuse" jusqu'au sultanat d'Oman à la pointe de la péninsule arabique. Entre mer et désert, depuis l'antique ville de Sour semblant sortir tout droit d'un conte des mille et une nuits s'est déroulée la dernière expédition de "La Boudeuse" autour du monde. Un véritable pèlerinage sur les traces des caravaniers et des boutres à voile de l'Arabie qui autrefois, échangèrent leurs richesses avec l'Inde et l'Afrique. Or, argent, esclaves, bois, dattes, épices circulaient ainsi, transportés par des hommes à l'image du mythique Sindbad le marin.